Cette série revisite la Tapisserie de manière contemporaine en conjuguant le travail de peinture et du tissage, créant un ensemble d’œuvres textiles ou les motifs s’expriment entre art et artisanat.
Une expérimentation du tissage de la toile peinte à l’huile avec des fils de coton.
De l'art de Faire Tapisserie est une hybridation contemporaine de deux techniques et un regard ironique sur l'actualité durant le Covid.
Cette série d’œuvres contemporaines revisite la Tapisserie. Mêlant le travail du peintre et du tissage, l’ ensemble des œuvres textiles réalisées fusionne l’ art et l’artisanat. N’oublions pas que ces tentures avaient une double fonction: orner donc décorer mais aussi isoler les murs des demeures où elles étaient tendues.
Cette proposition de tapisserie contemporaine entre peinture et tissage nous transporte dans un univers abstrait et graphique au style revendiqué purement décoratif.
C’est une façon pour moi de dénoncer mais aussi d’ironiser sur les propos ainsi que sur les polémiques autour de l’expression employée par le gouvernement pendant la pandémie pour qualifier le monde de la culture : « non essentiel » où la culture est réduite à un pis aller , à faire tapisserie en attendant que ça passe, comme une pauvre femme qui n’a rien d’autre à faire que d’attendre. De plus la tapisserie à longtemps était considérée comme une «travail de bonne femme » le prétexte est tout trouvé !
J’ai donc décidé de faire tapisserie au sens propre du terme en créant des pièces dont les motifs auraient comme seule fonction « un devenir décor » en forçant le trait pour créer visuellement une forme de violence décorative dans les pièces réalisées.
Des tapisseries abstraites, graphiques aux motifs géométriques pour interroger l'expression Faire Tapisserie.
A l’origine l’expression Faire Tapisserie : être là pour décorer, ne pas être appelé à participer, assister sans prendre part, ne pas être invité à danser, rester inactif, attendre , en un mot, être inutile daterait du début du XIXe siècle. Elle viendrait des bals de l’époque où les jeunes filles n’étaient pas invitées à danser et restaient collées au mur recouvert de tapisserie des salles de bal. Leur immobilité les condamnaient à un rôle décoratif en les assimilant aux personnages des tapisseries.
C’est ainsi que sont nées 29 tapisseries abstraites, graphiques en utilisant des motifs géométriques décoratifs mêlant peinture et tissage en fil de coton. Associant le travail du carton ( modèle réalisé par un artiste peintre) préalablement au travail de l’artisan lissier ainsi que dans la tapisserie Woke around la Dame à la Licorne une re- interprétations de la célèbre tenture du XVème siècle.
Parce que finalement, le comble pour une œuvre n’est-il pas de finir par « Faire Tapisserie »?
Dans un avenir proche, les tapisseries pourraient retrouver leur fonction première en isolant de nouveau les murs de maison, et peut-être passeront elles du statut de désuet à tendance, qui sait?
De l’art de Faire Tapisserie, peinture acrylique et huile sur toile tissée avec des fils de coton montée sur différentes structure en métal. Formats divers sur structure de base carrée où circulaire.
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